Percevoir le RSA tout en touchant d’importants revenus locatifs, c’est incompatible. Pourtant, une cheffe d’entreprise parisienne s’est retrouvée impliquée dans une affaire de fraude aux aides sociales après avoir dissimulé ses loyers. L’administration a mené l’enquête et la sanction est tombée : elle doit rembourser plus de 11 000 €. Cette histoire rappelle l’importance de respecter les règles lors d’une demande d’aide sociale.

RSA et multipropriété : une situation peu banale

Le RSA (revenu de solidarité active) a vocation à soutenir les personnes en difficulté financière, en leur versant une allocation mensuelle minimale. Mais dans cette affaire, ce sont les contrôleurs de la CAF qui ont mis au jour une situation pour le moins étonnante.

  • Âge et profil : une cheffe d’entreprise âgée de 52 ans, vivant à Paris.
  • Situation immobilière : propriétaire de plusieurs biens immobiliers, qu’elle louait sur une période de plusieurs années.
  • Périodes de perception du RSA : de mai à octobre 2020 puis de juillet à août 2022.

Durant ces périodes, la bénéficiaire a suivi les démarches classiques pour obtenir le RSA. Elle a renseigné ses coordonnées et déclaré ses revenus – mais a passé sous silence une part importante de ses ressources : pas moins de 49 000 € issus des loyers versés par ses locataires. Un détail qui change tout…

Période RSA perçu Loyers non déclarés
Mai – Octobre 2020 Oui Non déclarés
Juillet – Août 2022 Oui Non déclarés
Montant global sur 2020-2022 RSA perçu +49 000 € omis

Contrôle de la CAF et découverte de la fraude

Des contrôles ponctuels sont réalisés par la CAF afin de s’assurer que les bénéficiaires déclarent bien tous les revenus. Dans ce cas précis, plusieurs éléments ont rendu la situation suspecte :

  • Réception régulière de virements en provenance de diverses personnes sur ses relevés de compte bancaire.
  • Inscription sous plusieurs matricules en tant que bailleur, aussi bien à Paris qu’à Mulhouse.
  • Absence de mention des revenus locatifs dans le dossier de demande du RSA.

L’organisme n’a donc pas tardé à réclamer des explications et, progressivement, à reconstituer la réalité des revenus de la cheffe d’entreprise.

Nature du contrôle Éléments relevés
Analyse bancaire Virements mensuels de particuliers, assimilés à des loyers
Vérification d’identité de bailleur Multiples matricules à Paris et Mulhouse
Examen des déclarations de ressources Omission de plus de 49 000 € de revenus fonciers

Réclamation et motivations du remboursement

La CAF n’a pas tardé à exiger le remboursement des sommes perçues indûment. Grâce à un calcul pointu, l’organisme a réclamé :

  • Un premier remboursement de 6 800 € pour les périodes du printemps à l’hiver 2020 et l’été 2022.
  • Un versement supplémentaire de 4 700 € concentré sur la période de mai à novembre 2020.
  • Ainsi, la somme totale à rendre s’élève à 11 500 €.
Période concernée Montant à rembourser
Mai – Novembre 2020 & Juillet – Août 2022 6 800 €
Mai – Novembre 2020 (complément) 4 700 €
Total 11 500 €

Face à la justice, la cheffe d’entreprise a tenté d’expliquer que certains biens étaient au nom de son mari et qu’elle lui reversait une partie des loyers. Mais faute de documents valables, son témoignage est resté sans effet : le remboursement a été confirmé par le tribunal administratif.

Pourquoi le RSA doit rester un filet social

Le RSA n’est pas un dispositif réservé à n’importe qui : il s’adresse uniquement aux plus de 25 ans, vivant en France avec des ressources faibles. Tenter de détourner cette aide revient à priver des foyers réellement précaires d’un filet de sécurité indispensable à la vie quotidienne.

  • Obligation de déclarer tous ses revenus (activité, patrimoine, immobilier…).
  • Risques encourus : non seulement le remboursement des aides, mais aussi une inscription au fichier des fraudeurs et la possibilité de poursuites pénales si la mauvaise foi est avérée.
  • Contrôles renforcés pour limiter l’impact des détournements et garantir l’équité entre tous les bénéficiaires.

Fraudes sociales : une vigilance constante

L’exemple de cette cheffe d’entreprise rappelle que les autorités et la CAF multiplient les vérifications pour protéger les personnes vulnérables. Chaque euro indûment perçu fragilise la solidarité nationale et complique l’accès à l’aide pour celles et ceux qui en ont vraiment besoin.

Le message est clair : impossible de contourner le système sans finir par être démasqué, surtout quand les revenus occultés sont aussi conséquents ! Face à la loi, chaque candidat au RSA doit jouer la transparence sous peine de sanctions lourdes, financières et administratives.

Moralité : mieux vaut jouer cartes sur table lors de chaque demande d’aide, au lieu de tenter le coup de poker… et y laisser gros.

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