Surprise : ce n’est plus au printemps comme il y a cinquante ans, mais en plein été que naissent le plus d’enfants. L’Insee vient de publier une analyse jour par jour sur dix ans : le pic tombe le 20 juillet, tandis que Noël reste le jour le plus calme. Explications, calendrier des conceptions… et effet des canicules.
Le nouveau pic des naissances tombe le 20 juillet
Sur 2015–2024, le 20 juillet est le jour qui compte le plus de naissances en moyenne (≈2 210 contre ≈2 030 un jour “normal”, soit ~+9 %). Autour de cette date, d’autres “jours forts” se concentrent entre fin juillet et début août, puis à la fin septembre.
Vacances scolaires = conceptions en hausse
Une naissance vers le 20 juillet renvoie à une conception autour du 29 octobre (vacances de la Toussaint). On observe aussi un petit pic de naissances fin septembre, logique avec des conceptions pendant les fêtes de fin d’année — période festive et souvent moins vigilante côté contraception.
Moins de naissances à Noël et les jours fériés
Le 25 décembre est le jour le plus “creux” (≈−22 % par rapport à la moyenne journalière). De façon générale, les jours fériés (1ᵉʳ janvier, 1ᵉʳ/8 mai, 1ᵉʳ/11 novembre) enregistrent moins de naissances, en grande partie parce que les accouchements programmés (déclenchements, césariennes) y sont plus rares.
Mardis et vendredis en tête, week-ends au ralenti
La semaine n’est pas homogène : les mardis et vendredis concentrent davantage d’accouchements, tandis que le week-end est plus calme — toujours l’effet des programmations médicales. Une tendance connue depuis les années 1970 et toujours d’actualité.
En un demi-siècle, la “saison des bébés” a basculé
Dans les années 1970, on naissait davantage au printemps ; aujourd’hui, le maximum se situe en été et tout début d’automne. L’amplitude saisonnière s’est d’ailleurs atténuée au fil du temps.
Canicules : un effet qui s’estompe
De 1975 à 2010, les vagues de chaleur étaient souvent suivies (neuf mois plus tard) d’un déficit de naissances. Cet effet est moins marqué depuis les années 2010, signe probable d’adaptations (comportements, logements mieux rafraîchis, climatisation…).
Le contexte : natalité en baisse
Cette photographie “au jour près” s’inscrit dans une tendance de fond : la baisse des naissances. 2024 a compté environ 663 000 naissances, un plus bas depuis l’après-guerre, et le recul se prolonge en 2025 dans les suivis mensuels.
À retenir
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20 juillet = pic annuel des naissances (2015–2024) ; fins juillet-début août et fin septembre sont les périodes les plus chargées.
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Noël est le jour le plus calme ; de manière générale, jours fériés et week-ends comptent moins d’accouchements programmés.
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Depuis les années 1970, la “saison” s’est déplacée du printemps vers l’été.
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L’effet “canicule → creux neuf mois après” est moins systématique depuis 2010.
Sources principales
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Insee Focus n° 360 (18/09/2025) — Quel jour naît-on le plus en France ? (version en anglais : What day is the peak of birth in France?) : https://www.insee.fr/en/statistiques/8643028
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Insee Focus n° 204 (22/09/2020) — En un siècle, le pic des naissances s’est décalé de l’hiver à l’été : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4655279
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Insee Première n° 2033 (15/01/2025) — Bilan démographique 2024 (663 000 naissances) : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8327319
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Naissances mensuelles (suivi 2024–2025) — page de suivi et notes mensuelles : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7944361